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Histoire des épices dans le monde (Episode 2)

La conquète de l’Inde par Alexandre… 326 av. J.C. // an 47

Nous nous étions arrêtés aux prémices du futur Canal de Suez, 500 ans avant J.C. qui aurait permis d’éviter cette longue route que suivaient les marchands ismaélites vers l’Egypte.

Alexandre le Grand pénétra en Inde par le Nord-Ouest en 326 avant J.C. lors d’une bataille cinglante (comme souvent à cette époque) et décida d’ouvrir deux autres itinéraires par lesquels il pourrait acheminer les épices venant de ce pays. Le premier itinéraire devait emprunter la Mer Rouge  puis la voie de terre jusqu’à Alexandrie puis ensuite traverser la Méditerranée jusqu’à la Grèce, l’autre emprunter le Golfe Persique pour gagner les provinces asiatiques de l’Empire. Malheureusement Alexandre le Grand mourut avant de pouvoir organiser ces périples et ce fut Ptolémée, roi d’Egypte, qui vers 250 avant J.C. reprit le projet du Canal Maritime – le canal des Pharaons – pour le poursuivre jusqu’au Lacs Amers.

Pour toutes les problématiques géographiques rencontrées à l’Epoque par Sésostris III et Darius, le projet fut abandonné à plusieurs reprises mais les bateaux continuaient à circuler entre l’Inde et Bérénice Epidires sur la côte éthiopienne et ce plus de cent fois par an. Le voyage durait 2 ans.

Alexandrie devint le grand centre du trafic des épices à tel point qu’une de ses portes s’appelait la porte du poivre. Rome devint également le centre d’énorme consommation d’épices, de très grands entrepôts étaient construits pour accueillir cannelle et poivres afin d’éviter qu’ils ne moisissent.

Les rites funéraires étaient grand consommateur d’épices, rien que pendant les obsèques de Poppée (épouse de Néron) toute la cannelle importée de Ceylan en une année fut brûlée sur les autels. Le poète Perse écrit à ce sujet

Il est vrai que ton héritier, furieux de voir ainsi rogner son héritage, lésinera sur le repas de tes funérailles; en mettant dans l’urne. tes os mal embaumés, il se souciera peu de savoir si la cinnamome (Camphre à l’époque) est suffisamment parfumée, si la cannelle n’est pas falsifiée par un mélange d’écorces de cerisier.

L’importance du trafic des péices en ces temps ressort clairement dans la description détaillée que l’on retrouve dans l’Apocalypse de Saint Jean, à propose de la ville de Babylone…

les marchands de la terre se sont enrichis de l’abondance de son luxe… leurs cargaisons d’or, d’argent, de pierres précieuses, de perles, de fin lin, de pourpre, de soie, d’écarlate, de toute espèce de bois de senteur, de toute espèce d’objets d’ivoire, de toute espèce d’objets en bois très précieux, en airain, en fer et en marbre, de cinnamome, d’aromates, de parfums, de myrrhe, d’encens… La grande ville, où se sont enrichis par son opulence tous ceux qui ont des navires sur la mer… Chapitre 18

A cette époque un grand changement est en train d’opérer, la manière dont les épices arrivaient d’Inde et de Ceylan (Sri Lanka actuel) vers Alexandrie allait changer. En 47 de notre ère un capitaine grec du nom d’Hippalus fit une découverte sans précédent. A l’époque les marins craignaient les hautes mers et suivaient les côtes, mais Hippalus lui fit la traversée par le détroit de Bab-el-Mandeb jusuq’à la côte indienne et ce en un temps record ! La connaissance de la mousson d’Est et d’Ouest changeait désormais tout. La mousson porte désormais son nom, Hippalus.

[suite]

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