du 5e au 11e siècle : un commerce des épices du monde en dent de scie
En 410 après J.C. les visigoths mettent Rome à sac. La rançon s’élève à plusieurs milliers de livres de poivres. Suivra une période où le commerce des épices du monde cessera notamment suite à l’invasion de l’Afrique du Nord par les barbares).
Durant 400 ans tout le trafic cessa entre les royaumes; les lois, les religions, les arts ou les sciences paraissaient menacés d’une déchéance irrémédiable. Par la force des choses, peu à peu, des relations entre nations renouèrent car il était évident que la cessation du commerce était peu profitable de tous.
Le trafic des épices passait par la voie de l’Indus et de l’Oxus (l’Amou-Daria), un roi d’Arménie pensait même creuser un canal entre la mer Caspienne et la mer Noire pour que les bateaux puissent y passer. Ce projet titanesque n’eut cependant pas de commencement…
Suite à la chute de l’Empire Romain, Constantinople devint le marché central des épices et Alexandrie prospérait; la voie du Golfe Persique grandissait.
En 969 Le Caire devenait grande capitale du commerce des Epices. En 1169 le Sultan Saladin assigna aux marchands européens un quartier dans la ville où ils avaient permission de commercer. Durant ce temps de nouvelles épices comme les clous de girofle, la noix de muscade ou le curcuma venait compléter la collection des épices connues des anciens. Les Moluques (Indonésie Est) passaient sous contrôle chinois en 1012, ces derniers s’étant bien rendus compte de la valeur des ces îles indigènes appelées plus tard iles des épices ou iles aux épices par les portugais.
C’est à l’occasion des croisades que les relations commerciales reprirent entre l’Orient et l’Occident. Constantinople, Le Caire et Bagdad eurent leur jour de gloire, surtout pour Bagdad où luxe et richesse régnaient. Fourrures, porcelaines, soieries, musc, parfums et épices abondaient. De Chine par Kaschgar, Samarcande et Boukhara puis la mer Caspienne jusqu’à Astrakan, puis par la Volga jusqu’à la mer d’Azov et Caffa. Samarcande concentrait l’Orient et l’Occident et devenait la reine des marchés d’Asie centrale